Élections Présidentielles 2025: Zadi Djédjé annonce un mouvement « Trop, c’est trop à quoi? » ! Une riposte citoyenne contre la tentation du chaos en Côte d'Ivoire

Élections Présidentielles 2025: Zadi Djédjé annonce un mouvement « Trop, c’est trop à quoi? » ! Une riposte citoyenne contre la tentation du chaos en Côte d'Ivoire

14/06/2025 - 08:18
Élections Présidentielles 2025: Zadi Djédjé annonce un mouvement « Trop, c’est trop à quoi? » ! Une riposte citoyenne contre la tentation du chaos en Côte d'Ivoire
Élections Présidentielles 2025: Zadi Djédjé annonce un mouvement « Trop, c’est trop à quoi? » ! Une riposte citoyenne contre la tentation du chaos en Côte d'Ivoire

La scène politique ivoirienne s’échauffe à l’approche de la présidentielle de 2025. Au centre de l’attention, une lettre ouverte attribuée à l’ex-président Laurent Gbagbo, dans laquelle il déclare que son mouvement « n’est pas insurrectionnel ».

Une affirmation que contestent certains acteurs de la société civile et du monde politique, qui y voient une tentative à peine voilée de semer le trouble.

Le porte-parole de la plateforme Démonstration des Ivoiriens Rassemblés (DIR), Zadi Djédjé, a tenu une conférence de presse ce vendredi 13 juin 2025, au siège de l’Alliance des Ivoiriens pour la Démocratie (AID) à Yopougon. Objectif : répondre frontalement à l’appel lancé par l’ancien président Laurent Gbagbo en faveur du mouvement « Trop c’est trop ».

Prenant le contre-pied de cette initiative qu’il juge « dangereuse et rétrograde », Zadi Djédjé a annoncé la création d’un mouvement de riposte, baptisé « Trop c’est trop à quoi ? ». Une interpellation directe et symbolique, destinée à questionner les véritables intentions de l’ex-chef de l’État.

« Nous ne laisserons pas les artisans du chaos imposer une lecture biaisée de la situation nationale. Ce pays a trop souffert. Il est temps de défendre la paix, la démocratie et le développement », a martelé Zadi Djédjé devant une salle acquise à sa cause.

Pour eux, cette sortie de l’ancien chef d’État est loin d’être anodine. Elle s’inscrit dans une stratégie de remise en cause de l’ordre établi et des institutions démocratiques du pays. « C’est une ruse, une tromperie politique.

Quand on rejette tout ce qui est en place, quand on refuse les règles et que l’on prétend être le seul représentant légitime du peuple, on est déjà dans l’insurrection idéologique », déclare un acteur de la plateforme citoyenne "Trop, c’est trop à quoi ?", récemment lancée.

Ce collectif, qui appelle à la vigilance républicaine, invite les Ivoiriens à dire non aux discours de division. Pour ses membres, le retour de Laurent Gbagbo sur la scène politique ne peut se faire sans un acte de reconnaissance et de repentance.

« Il n’a jamais demandé pardon pour les morts de la crise post-électorale. Il refuse même de se rendre auprès des familles endeuillées. Pourtant, on parle aujourd’hui de réconciliation et de construction nationale », déplore un militant pro-paix.

Plus virulente encore, une intervenante dans la foule lâche : « Il dit trop c’est trop, mais trop c’est trop de quoi ? De la paix, des infrastructures, du développement ? Qu’a-t-il à offrir sinon le spectre du chaos ? »

La référence au jugement du roi Salomon est également utilisée comme métaphore politique. « Nous sommes face à ceux qui veulent découper la Côte d’Ivoire, comme la fausse mère. Ceux qui aiment vraiment ce pays ne peuvent l’offrir à la déchirure », martèle un porte-parole.

La date du 23 juin a été annoncée comme celle du lancement officiel du mouvement « Trop, c’est trop à quoi ? », une initiative présentée comme un rempart citoyen contre les appels à la sédition.

« La Côte d’Ivoire ne sera ni prise en otage par la nostalgie du pouvoir, ni sacrifiée sur l’autel des ambitions personnelles », clament les organisateurs. Une phrase qui résonne comme un avertissement face à ce qu’ils qualifient de "match retour" du chaos.

La République tiendra debout. Tel est, en substance, le message.

Le porte-parole de la DIR a précisé que son mouvement, qui sera officiellement lancé le 23 juin 2025, se veut une réponse directe aux partisans de l’ancien président.

Il appelle à une mobilisation des Ivoiriens en faveur de la stabilité institutionnelle, du progrès économique et contre tout retour aux troubles.

« J’en appelle à tous ceux qui croient en la continuité du développement, qui refusent l’insurrection, à se lever pour défendre la République », a-t-il exhorté.

 

Josué Koffi