Effets pervers des avancées technoscientifiques : Le Professeur Lazare POAMÉ pose les jalons de l’intégrité scientifique
Effets pervers des avancées technoscientifiques : Le Professeur Lazare POAMÉ pose les jalons de l’intégrité scientifique
Le 30 mai 2023, s’est tenue, à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, une Conférence sur l’éthique, la déontologie et l’intégrité scientifique.
Cette Conférence, donnée par le Titulaire de la Chaire UNESCO de Bioéthique, le Professeur Lazare POAMÉ, était le prélude à l’installation du Comité d’éthique et de déontologie de cette Université.
Après avoir félicité le Président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, le Professeur Balo Zié, qui a pris la pleine mesure de l’importance de l’éthique, la déontologique et l’intégrité scientifique dans le fonctionnement d’une université, le Conférencier s’est attelé à lever les confusions ambiantes sur les rapports entre l’éthique, la déontologie et la morale, d’une part et entre l’intégrité scientifique et l’éthique de la recherche, considérée comme champ épistémique de la bioéthique, d’autre part.
S’appuyant sur les recommandations de l’UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et la condition du chercheur scientifique, le Professeur Lazare POAMÉ a, ensuite, abordé la question des fondements de l’intégrité scientifique parmi lesquels la liberté de pensée, entendue comme pensée pensante, la liberté de recherche et les franchises universitaires.
Cette conférence a permis au philosophe-bioéthicien de montrer les véritables enjeux de l’intégrité scientifique, à savoir la qualité de la recherche, la préservation de la crédibilité de la recherche qui peut être entachée par les manquements et méconduites, la réputation de l’établissement et son impact sur l’insertion professionnelle de ses diplômés.
Selon le Professeur Lazare Poamé, l’éthique, la déontologie et l’intégrité scientifique doivent être emboîtées de manière « fractale » pour faire face aux grandes mutations que l’IA (Intelligence Artificielle) générative, notamment le Tchat GPT, imposera aux systèmes d’enseignement supérieur.
Comme solution, il propose la transformation de l’éthique, de la déontologie et de l’intégrité scientifique en un véritable module de formation qui aura pour nom « l’éthos de la recherche scientifique ».
Ce module devra être enseigné à tous les étudiants en année de recherche (Master, Doctorat) ainsi qu’à tous les jeunes chercheurs.
Le Titulaire de la Chaire UNESCO de Bioéthique, en guise de conclusion, a affirmé ce qui suit : « Les responsables des établissements d’enseignement supérieur sont les garants de l’éthique, de la déontologie et l’intégrité scientifique, mais un cadrage national s’impose pour une harmonisation des règles et principes axiologiques à faire valoir ».