Bouaké : Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a échangé avec les étudiants de l’Université Alassane Ouattara
Bouaké : Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a échangé avec les étudiants de l’Université Alassane Ouattara

La direction de la communication et des relations publiques (DCRP), a organisé la 3e édition de l’espace de dialogue dénommé ‘’La Tribune’’, mardi 10 juin 2025, au campus 1 de l’Université Alassane Ouattara.
Après les deux premières éditions organisées à l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), c’est l’Université Alassane Ouattara (UAO) qui a accueilli la 3e édition de cet espace d’échanges entre le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Professeur Adama Diawara et les étudiants.
« En tant que ministre en charge du sous-secteur enseignement supérieur et recherche scientifique, il est de mon devoir d’avoir un dialogue social permanent avec l’ensemble des acteurs du sous-secteur.
Que ce soient les enseignants-chercheurs et chercheurs, les personnels administratif et technique (PAT), et bien entendu les étudiants.
C’est vrai qu’au niveau des personnels enseignants-chercheurs et chercheurs et les PAT, on a ce qu’on appelle le comité sectoriel du dialogue social, également au niveau des étudiants, il y a le comité de dialogue permanent, cadre dans lequel, nous discutons des problèmes du sous-secteur.
Mais cela n’est pas suffisant pour moi, nous avons donc institué cette tribune d’échanges en directe entre le ministre et les étudiants. Donc, ce genre de tribune fait partie de notre dialogue permanent avec l’ensemble des acteurs du sous-secteur », a-t-il expliqué.
Face à la communauté universitaire de l’UAO, le Professeur Adama Diawara a fait le tour des réformes opérées et les acquis comptabilisés par son département ministériel. Au niveau des bourses et secours financiers Côte d’Ivoire, Adama Diawara a tenu à clarifier les choses par rapport à certaines informations sur le paiement des bourses des étudiants.
Selon lui, lorsqu’Alassane Ouattara accède au pouvoir en 2011, l’enveloppe budgétaire de ces bourses et secours financiers était de 7.400.000.000 F CFA. Et aujourd’hui en 2025, cette enveloppe est passée à 24. 500.000.000 F CFA.
Il a indiqué que très bientôt avec l’accord du président de la République, le taux de bourses sera augmenté. Le ministre a également noté que des efforts sont en cours pour rattraper le retard, afin que le paiement des bourses suive le même rythme que les années académiques.
« Lorsque j’arrivais en mai 2020, certaines universités étaient en train d’effectuer l’année académique 2016-2017. Et pire, les bourses qui étaient payées, c’était un moins un là où d’autres universités faisaient 2017-2018.
Donc, nous avons bataillé pour régulariser les années académiques ; et nous sommes en train de batailler pour régulariser les années de paiement de bourses.
Nous sommes en juin 2025, nous payons les bourses 2023-2024. En même temps, nous avons lancé le processus de demande de renouvellement et d’attribution de bourses 2024-2025.
Et avec le directeur des bourses, nous avons établi un chronogramme pour faire en sorte que jusqu’à fin septembre nous payons entièrement les bourses et secours financiers de 2024-2025 de telle sorte qu’à la rentrée 2025-2026, le paiement des bourses suive les années académiques », a-t-il expliqué.
Revenant sur les bourses de 2023-2024, le ministre Adama Diawara a souligné que plus de 99% de bourses à devoir aux bénéficiaires a été payé au titre des renouvellements.
Il reste donc à payer moins d’1% de ces bénéficiaires qui sont au total 22 500 étudiants. Au niveau des attributions, ce sont 18 200 étudiants bénéficiaires dont plus de 45% déjà payé.
Il a indiqué qu’au total, il reste à payer aux étudiants 3.757. 000 000 F CFA de bourses et secours social confondus. Il a rassuré que ces bourses et secours social seront payés dans leur totalité jusqu’à fin septembre 2025.
Pour les réformes pédagogiques, le ministre Adama Diawara souligné que les critères d’orientation des étudiants en 1ère année dans les universités publiques seront revus à la baisse, afin que le nombre d’étudiants orientés corresponde à la capacité d’accueil.
Toutefois, pour éviter de programmer trop d’échecs, des cours de mise à niveau à l’attention de ces nouveaux bacheliers seront institués conformément à la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation.
Selon lui, des réformes sont également effectuées au niveau des travaux dirigés (TD) de sorte que l’enseignant qui fait le cours magistral, fera le TD.
Après dans de petit groupes de TD, il y aura du tutorat pour permettre aux étudiants de comprendre les parties non comprises lors des TD dans les amphithéâtres.
Ensuite, il y a les travaux pratiques (TP) qui compteront 30% pour les comptes rendus de TP effectués par les étudiants chaque semaine et 70% consacré à l’examen de ces TP.
Ensuite, il y a le contrôle continu, c’est-à-dire des interrogations écrites pendant les séances de TD qui comptes 10%, des devoirs 30% et l’examen final de fin semestre qui compte 60%.
Le processus de validation des semestres sera également allégé pour les étudiants selon le ministre. « Si un étudiant n’a pas validé l’ensemble des unités d’enseignement (UE), on va calculer sa moyenne pondérée, en prenant chaque note d’UE multipliée par le nombre de crédits de l’UE et on divise la somme de note pondérée par le nombre total de crédits qui est de 30 par semestre.
Si l’étudiant obtient la moyenne pondérée, on lui donne toutes les UE non validées mais à condition qu’il ait une note minimale de 7/20 dans l’UE non validée.
Il y a aussi l’instauration du sort commun de compétence basé sur matières l’informatique, l’anglais et l’entrepreneuriat couplé avec le montage de projet que les étudiants doivent acquérir à la sortie de la licence 3.
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est ressorti satisfait de ces échanges avec les étudiants de l’Université Alassane Ouattara qui ont posé, selon lui, des questions pertinentes qui prouvent qu’ils sont soucieux de leur avenir.
Eugène Kouadio