L'ONG Secours social a dressé le bilan de ses activités de plaidoyer pour la protection de la communauté LGBTQ+ à Bouaké
L'ONG Secours social a dressé le bilan de ses activités de plaidoyer pour la protection de la communauté LGBTQ+ à Bouaké
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L’ONG Secours social a organisé une conférence de presse pour faire le bilan de ses activités de plaidoyer en faveur de la communauté LGBTQ+, dans les locaux du Centre social, samedi 22 février 2025.
Selon Félix Yéo, responsable des droits humains à l’ONG Secours social, une vingtaine de communauté a été touchée par ces actions de plaidoyer. Concrètement, 345 personnes dont 163 femmes et 182 hommes issus d’association de jeunesse, leaders de communauté, associations universitaires, le secteur entrepreneurial et associations de femmes.
Félix Yéo a indiqué que le choix de ces communautés se justifie par le fait que les violences contre la communauté LGBTQ+ s’exercent pour la plupart du temps dans les familles.
C’est pourquoi, il était nécessaire d’aller à la source, comprendre et résoudre les formes de rejet, leur motivation pour mieux orienter la lutte contre le VIH/Sida.
« Car, sans un environnement propice pour ces communautés vulnérables et celles vivant avec le VIH, l’objectif ‘’Zéro infection d’ici à 2030’’ sera qu’un leurre », a-t-il prévenu.
Pour optimiser la vulgarisation des informations et la sensibilisation du grand public, les journalistes de la région ont été associés à ces actions de protection.
De même, les ONG, les structures étatiques comme le Centre social, le CNDH et les populations ont été mobilisées pour cette cause de protection de la communauté LGBTQ+, identifiée comme des populations clés.
Le bilan de ces actions de plaidoyer a également révélé que toute la haine contre les populations clés est le fait de malheureuse et maladroite manipulation par ignorance des droits de l’homme, notamment leurs caractères universels et non-discriminatoires, inaliénables, incessibles, interdépendants, imprescriptibles et protégés par l’Etat et les ONG.
« Après l’explication et application pratique de ces caractères, les différents groupes rencontrés ont promis militer en faveur du respect des droits de l’homme pour tous, y compris les populations clés et ne plus écouter les appels populaires à la haine contre les marginalisés, sous peine de sanction par la force publique », a précisé Hassane Méité, officier des droits de l’homme au CNDH-Bouaké.
Ces actions de plaidoyer visent à diffuser des messages de paix, de tolérance et d’acceptation de toutes les populations malgré la différence ethnique, idéologique, sexuelle, identité de genre.
C’est dans cette dynamique que les uns et les autres sont interpelés sur la nécessité d’accepter les populations vulnérables dans la lutte contre le VIH et la promotion des droits de l’homme.
L’objectif est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et d’accès des populations clés et les minorités sexuelles aux services de santé et sociaux de base pour une société sans VIH/Sida.
Le directeur exécutif de l’ONG Secours social, Lucien Gnizako, a précisé que l’infection à VIH/Sida demeure un problème de santé publique en Côte d’Ivoire. Le taux de prévalence national est estimé à 1,82 % avec une forte concentration chez les populations clés que constituent les transgenres (24,2%), les Travailleurs du Sexe 10.2%, les personnes Usagers de Drogues (6.60%).
Notons que ces actions de plaidoyer bénéficient de l’appui technique et financier de FRONTLINE AIDS.
EK