Korhogo – Marché aux moutons : L'absence remarquée du Niger à l'approche de la Tabaski

Korhogo – Marché aux moutons : L'absence remarquée du Niger à l'approche de la Tabaski

04/06/2025 - 18:47
Korhogo – Marché aux moutons : L'absence remarquée du Niger à l'approche de la Tabaski
Korhogo – Marché aux moutons : L'absence remarquée du Niger à l'approche de la Tabaski

À quelques jours de la fête de la Tabaski, prévue pour le 6 juin 2025, l’effervescence monte au marché à bétail de Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Comme chaque année, les moutons venus des pays voisins, notamment du Mali, du Burkina Faso et habituellement du Niger, affluent pour approvisionner les fidèles musulmans en quête de bêtes pour le sacrifice. Mais cette année, les moutons nigériens brillent par leur absence.

Traditionnellement, les moutons venus du Niger sont reconnaissables à leur grande taille et à leurs longues cornes, très prisés des acheteurs.

Pourtant, aucun troupeau en provenance de ce pays n’a été enregistré sur le marché de Korhogo cette saison. Ce sont essentiellement des moutons du Mali et, en plus grand nombre, du Burkina Faso, notamment de la localité de Kountenga, qui remplissent les enclos.

Brahima Sangaré, un éleveur burkinabè, confie : « Je suis venu de Kountenga, près de Ouagadougou, pour vendre mes moutons à Korhogo. Le trajet s’est bien passé, je n’ai rencontré aucune difficulté. J’espère que ce sera pareil pour le retour. »

Même constat pour Aboubacar Diallo, venu de Bobo-Dioulasso : « J’espère que les ventes vont s’accélérer dans les prochains jours. Pour le moment, les clients se font rares, mais on garde espoir. »

Les prix varient entre 25 000 et 80 000 francs CFA selon la taille et la race de l’animal. Cependant, les acheteurs se font encore discrets. À la veille de la fête, rares sont ceux qui ont déjà acquis leur mouton.

Idrissa Soro, commerçant de pièces détachées et fidèle musulman, explique cette prudence : « Je suis venu chercher un mouton à moins de 100 000 francs.

Mais acheter trop tôt comporte des risques : l’animal peut tomber malade ou même être volé. C’est pour cela que beaucoup attendent le dernier moment. »

L'absence des moutons nigériens interroge, mais n'entame pas pour l’instant l’approvisionnement du marché. Les jours à venir seront décisifs pour les commerçants comme pour les acheteurs.

 

ALY OUATTARA