Choléra à Vridi Akobrakré : Une riposte rapide pour éviter le pire
Choléra à Vridi Akobrakré : Une riposte rapide pour éviter le pire

La Côte d’Ivoire fait face à une alerte sanitaire préoccupante. Une épidémie de choléra sévit depuis fin mai dans le village de Vridi Akobrakré, situé dans le district sanitaire de Port-Bouët Vridi.
En conférence de presse tenue ce jeudi 5 juin 2025, le Professeur Ekra Kouadio Daniel, Directeur Général de l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP), a révélé l’ampleur de la situation tout en rassurant sur la réponse gouvernementale déjà engagée.
L’alerte a été donnée le 25 mai, après que cinq décès suspects sont survenus dans la communauté. Les symptômes présentés
— diarrhées aqueuses, vomissements, douleurs abdominales
— ont immédiatement évoqué une contamination sévère. Des analyses effectuées à l’Institut Pasteur ont confirmé la présence du vibrion cholérique, validant ainsi la déclaration d’une épidémie.
À ce jour, 45 cas ont été enregistrés, dont 7 décès, tous survenus dans la communauté, aucun en milieu hospitalier. « Depuis quatre jours, aucun nouveau cas n’a été détecté », a souligné le Professeur Ekra, indiquant que la courbe semble maîtrisée grâce à une réponse multisectorielle rapide.
Le Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP) a été immédiatement activé. Des équipes d’intervention rapide ont été déployées pour désinfecter les zones à risque, surveiller les foyers de contamination, et intensifier la sensibilisation communautaire. Une prise en charge gratuite des patients a été assurée à l’hôpital général de Port-Bouët ainsi qu’au centre de santé local.
Dans un contexte de pluies diluviennes, propices à la propagation du choléra, l’accent est mis sur la prévention. L’ONEP a acheminé de l’eau potable via camions-citernes aux foyers affectés, et des kits d’hygiène ont été distribués.
Le gouvernement appelle les populations à suivre rigoureusement 8 mesures sanitaires : consommer exclusivement de l’eau potable, se laver fréquemment les mains, cuire soigneusement les aliments, laver les fruits, éliminer les selles dans les latrines, et se rendre sans délai au centre de santé en cas de symptômes.
Le Ministère de la Santé insiste : « La situation est sous contrôle, mais la vigilance communautaire reste indispensable ». Une communication régulière sera assurée pour suivre l’évolution de cette épidémie et renforcer la résilience sanitaire des zones à risque.
Avec cette réponse rapide et coordonnée, la Côte d’Ivoire entend éviter une propagation nationale de cette maladie hydrique, tout en renforçant son système de prévention et de gestion des crises sanitaires.
Josué Koffi