Municipales 2023 : La FIDHOP demande la réforme de la CEI avant 2025

Municipales 2023 : La FIDHOP demande la réforme de la CEI avant 2025

06/09/2023 - 13:49
Municipales 2023 : La FIDHOP demande la réforme de la CEI avant 2025
Municipales 2023 : La FIDHOP demande la réforme de la CEI avant 2025

La Fondation Internationale pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Pacifique (FIDHOP) et l’Observation Indépendante des Élections (OIDE) ont livré leur rapport final relatif au scrutin du 2 septembre 2023 en Côte d’Ivoire. En effet, c’est en face de la presse nationale et internationale que Dr Boga Sako GERVAIS président de la FIDHOP et Bly Marius, coordinateur national de l’OIDE ont rendu publique cette information ce mardi 05 septembre 2023 à Cocody. 

Ce rapport a permis de révéler les actions de la campagne de sensibilisation pour des élections apaisées ; puis les violations des règles durant la campagne pré-électorale ; de faire le point de l’observation indépendante le jour des votes ; et enfin, les recommandations de la FIDHOP pour de meilleures élections dans l’avenir.

La FIDHOP est satisfaite de la campagne de sensibilisation effectuée sur l’étendue du territoire national. Concernant la violation des règles de la campagne, Dr Boga Sako GERVAIS a indiqué que La Commission Électorale Indépendante (CEI), la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), ou le Conseil National de la Presse (CNP), n’ont pas joué Pleinement leur rôle comme il se devait, avant le scrutin. 

La FIDHOP estime que, des semaines à l’avance, la CEI devait demander à la société chargée des affichages en Côte d’Ivoire, de détruire toutes affiches de personnalités ou de partis Politiques, ayant un caractère de campagne électorale. 

« Toutes les chaines de télévisions et de radios publiques ou privées auraient dû recevoir, avant l’ouverture de la campagne, une note d’interdictions de recevoir toutes personnalités ou des partis politiques parlant des élections à venir : la HACA et le CNP sont interpellés. Mais aussi, la CEI devrait exiger, désormais, que toutes cérémonies d’investiture des candidats se déroulent dans la période de la campagne électorale ; puisqu’il s’agit là, très évidemment, d’une des activités de la campagne électorale », a fait savoir Dr Boga Sako GERVAIS.

Les observateurs déployés pour superviser les élections n’ont déclaré aucun incident majeur des localités. Les incidents relevés sont, entre autres, le retard et la lenteur dans le déroulement du scrutin, sur la majorité du territoire national. Les défaillances sur les tablettes, les incompréhensions et des altercations, des urnes non scellées, des actes de vandalisme. 

« Les Bénévoles de l’OIDE ont certes reçu des alertes de tentatives de fraude ; mais aucune fraude n’a été formellement détectée », a-t-il révélé.

Dans l’optique d’éviter ces incidents et d’assurer de meilleures élections prochaines, la FIDHOP donne des directives. En effet, le retard est récurrent, donc la CEI doit gagner en professionnalisme afin d’éviter cela. Pour stopper la fraude, la liste électorale et le système des tablettes doivent être surveillées et maitrisées par toutes les parties prenantes. 

Avant les élections de 2025, le président de la FIDHOP a dévoilé les dernières recommandations. La FIDHOP préconise : 

« Que la CEI centrale et les CEI locales soient totalement reformées, pour être dirigées par des acteurs de la société civile (comme en 2000) ; avec certes des représentants d’institutions de l’État, mais n’ayant que le statut d’observateurs, sans droit de votes ; que le président de la CEI centrale, pour faire consensus, pour qu’il soit au-dessus de tout soupçon et indépendant dans sa mission, puisse être désigné soit par appel à candidature, soit à l’issue d’un vote par des institutions de la société civile ; soi-même au suffrage direct ou indirect ; que la liste électorale soit auditée, toilettée et mise à jour, en 2024, puis en 2025, avant la présidentielle ; et que le système des tablettes, soit mieux expliqué aux Ivoiriens pour plus de transparence dans le jeu électoral », a conclu le président de la FIDHOP. 

 

Ousseni Sawadogo