Séguéla : Elles aiment l'école mais font face à de nombreux défis

La scolarisation des jeunes filles est une réalité visible dans la direction régionale de l'éducation nationale et de l'alphabétisation (DRENA) de Séguéla, Région du Worodougou. Du primaire au  secondaire, de nombreuses élèves filles travaillent aussi dur que les garçons en classe. Cependant, elles rencontrent de nombreuses difficultés au quotidien.

Diomandé Aïcha, une élève de sixième dans un lycée public de Séguéla, a du mal à se nourrir correctement. "Je vis chez une tutrice où l'on ne prépare pas à midi. La cantine de l'école coûte 50 tickets de 100 francs par jour. Quand je manque cette opportunité, je reste affamée jusqu'au repas familial du soir," dit-elle tristement.

Konan Henriette, en classe de première, partage une chambre avec quatre autres filles. "Nous devons être solidaires pour nos repas. Nos parents, cultivateurs, nous apportent parfois des denrées, mais c'est insuffisant. Nous devons nous débrouiller pour d'autres besoins," explique-t-elle.

Traoré Alima, en classe de troisième, vit chez un tuteur dans une maison de deux chambres. Elle partage sa chambre avec des garçons qui violent son intimité. "J'ai peur de dormir avec eux," dit-elle, craignant de dénoncer. "Mes professeurs disent que je dors trop en classe, ce qui affecte mon rendement."

Ces filles souhaitent que les autorités soutiennent les cantines scolaires et construisent des internats ou des auberges pour accueillir surtout les élèves filles.

ANGRA Lazare