Réforme et rupture : L’Église Méthodiste de Côte d’Ivoire s’oppose à la nouvelle Politique de la Conférence Générale

Réforme et rupture : L’Église Méthodiste de Côte d’Ivoire s’oppose à la nouvelle Politique de la Conférence Générale

31/05/2024 - 08:16
Réforme et rupture : L’Église Méthodiste de Côte d’Ivoire s’oppose à la nouvelle Politique de la Conférence Générale
Réforme et rupture : L’Église Méthodiste de Côte d’Ivoire s’oppose à la nouvelle Politique de la Conférence Générale

Le Secrétaire de la Conférence de l’Église Méthodiste de Côte d’Ivoire, Très Révérend Isaac Bodjé a tenu une conférence de presse le jeudi 30 mai 2024 au siège de l’église situé à Cocody. Il a officiellement annoncé le retrait de l’Église Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire de la dénomination Église Méthodiste Unie. Voici l’intégralité de la déclaration :

Déclaration de la Conférence Annuelle de l’Église Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire

La Conférence Générale de l’Église Méthodiste Unie, initialement prévue en 2020 et reportée en 2024, s’est tenue du 23 avril au 3 mai 2024 à Charlotte, Caroline du Nord (USA), sous le thème : « … et sachez que je suis Dieu » (Psaumes 46:10).

Cette Conférence a marqué une rupture historique avec les précédentes, notamment celle de 2019, en adoptant des résolutions inédites sur la régionalisation et la promotion de l’homosexualité.

Sur la régionalisation, bien que ce concept ait pu représenter un modèle géographique salutaire, il a été détourné pour introduire des pratiques contraires aux enseignements bibliques, notamment la reconnaissance et la promotion de l’homosexualité. La Bible condamne clairement ces pratiques (Lévitique 18:22, Romains 1:18-29), et la destruction de Sodome et Gomorrhe (Genèse 19) en est une illustration.

La nouvelle politique de régionalisation, adoptée malgré son rejet en 2019, repose sur des normes culturelles plutôt que sur la Parole de Dieu. Elle demande d’adapter le Livre de Discipline aux contextes culturels, ouvrant ainsi la voie à des pratiques contraires aux valeurs bibliques. La Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire refuse de se rallier à cette politique qui s’oppose aux enseignements scripturaires.

Concernant la nouvelle définition du mariage, l’Église Méthodiste Unie redéfinit le mariage comme « l’union entre deux personnes de foi », en contradiction avec la définition biblique qui est l’union entre un homme et une femme (Genèse 1:27-28).

La Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire se conforme à la loi ivoirienne de 2019, qui reconnaît le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme. La nouvelle définition de l’Église Méthodiste Unie est perçue comme une déviation pernicieuse de la Parole de Dieu et de l’enseignement traditionnel de l’Église.

Sur les questions de doctrine et de discipline, lors de la Conférence Générale, des excuses publiques ont été présentées aux LGBTQIA+, reconnaissant l’inconduite sexuelle au sein de l’Église.

Toutefois, la promotion de l’homosexualité est perçue comme une compromission grave des principes doctrinaux et disciplinaires. L’Église Méthodiste Unie semble sacrifier sa crédibilité théologique en acceptant des pratiques condamnées par la Bible et en prônant une vie libertine, contraire aux enseignements de la grâce.

La Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire déclare que l’Église Méthodiste Unie, issue de la Conférence de 2024, ne repose sur aucune valeur biblique et disciplinaire. Elle est désormais fondée sur des valeurs socio-culturelles qui compromettent son intégrité doctrinale.

Elle a sacrifié son honorabilité pour valoriser des pratiques mondaines. Ce nouveau profil ne convient plus à la Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire. Par conséquent, la Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire, réunie en session extraordinaire le 28 mai 2024 au Temple EMUCI-le Jubilé de Cocody, décide de se retirer de la dénomination Église Méthodiste Unie, par motif de conscience devant Dieu et sa Parole.

Que Dieu continue d’éclairer son Église, dont Jésus-Christ est le Chef. AMEN !

Fait à Abidjan, le 28 mai 2024

 

Ousseni Sawadogo.