Dr. Mohamed Kouyaté, Secrétaire général de l'OFT : "Dans le cadre de la réalisation des projets structurants, des plans de déviation ont été conçus et mis en œuvre afin de soulager les populations"

Dr. Mohamed Kouyaté, Secrétaire général de l'OFT : "Dans le cadre de la réalisation des projets structurants, des plans de déviation ont été conçus et mis en œuvre afin de soulager les populations"

15/12/2024 - 20:59
Dr. Mohamed Kouyaté, Secrétaire général de l'OFT : "Dans le cadre de la réalisation des projets structurants, des plans de déviation ont été conçus et mis en œuvre afin de soulager les populations"
Dr. Mohamed Kouyaté, Secrétaire général de l'OFT : "Dans le cadre de la réalisation des projets structurants, des plans de déviation ont été conçus et mis en œuvre afin de soulager les populations"

 L’Observatoire de la Fluidité des Transports (OFT) a pour mission de mettre en œuvre toute action susceptible de rendre effective la fluidité et la continuité des transports sur tout le territoire national. Dans cet entretien, son Secrétaire général, le Dr. Mohamed Kouyaté revient sur les actions réalisées par l'OFT au profit des populations et présente les perspectives pour une meilleure fluidité sur l'ensemble du territoire en général, et à Abidjan, en particulier.

 Présentez-nous l'OFT

 L'OFT est l'Observatoire de la Fluidité des Transports. Il s’agit d’un organe rattaché au Cabinet du ministre des Transports, en charge notamment de la régulation, de la facilitation et de la fluidité des transports.

Après 23 ans d'existence, quelles sont les actions menées par l'OFT et quels sont les résultats ?

 Les actions de l'OFT portent sur deux matrices principales. La première est d'ordre intérieur et la seconde d'ordre frontalier.

À l'intérieur, l'OFT intervient pour lutter contre les tracasseries, le phénomène du racket et tout ce qui est congestion. Sur le plan frontalier, l'OFT constitue l'ancrage institutionnel de la gestion de ce que nous appelons dans notre jargon les PCJ (Postes de Contrôle Juxtaposés), qui sont des espaces conçus en une fois permettant aux populations de deux pays limitrophes de circuler, de vaquer rapidement à leurs occupations au lieu de rester dans des entités différentes où le temps est souvent long pour le traitement des formalités administratives.

 

À titre d’illustration, nous avons à la frontière Côte d'Ivoire-Burkina Faso le PCJ de Laléraba. Nous en avons en projet entre la Guinée et la Côte d'Ivoire au niveau de Gbapleu. En ce qui concerne la frontière Liberia-Côte d'Ivoire, nous avons Prolo. Nous avons également d'autres projets concernant la Guinée et le Mali. Nous avons en projet d'intensifier ces espaces.

 

Nous sommes également les gestionnaires-concessionnaires des espaces de stationnement et de repos. Vous les verrez notamment sur la voie Abidjan-Noé où un espace est aménagé pour le repos des conducteurs. Nous avons en projet de les dupliquer sur les axes principaux de la Côte d'Ivoire.

 Quel est, à ce jour, l'impact de vos actions sur la fluidité en général et dans la zone urbaine d’Abidjan en particulier ?

 Dans la zone urbaine d'Abidjan, il y a un comité interministériel auquel nous participons aux côtés du BNETD, de l’Ageroute, des entreprises porteuses des différents travaux structurants et également des organisations socioprofessionnelles de transporteurs.

 

C'est dans ce cadre que nous concevons et nous mettons en œuvre les projets de fluidification de la circulation. Aussi, des plans de déviation ont-ils été conçus et mis en œuvre afin que les tracés puissent permettre de soulager un tant soit peu les populations.

 

Lorsque les projets structurants seront achevés, vous verrez l'impact sur la fluidité dans la circulation, dans la mobilité des populations à Abidjan. Donc, nous portons le projet de fluidité à Abidjan en compagnie d'autres partenaires impliqués dans la gestion de cette problématique, notamment l'AMUGA, la PSSR, le ministère de l'Intérieur à travers la Police de régulation, le BNETD, etc.

Quelles sont les prochaines grandes actions prévues dans l'agenda de l'OFT ?

 Dans l'agenda de l'OFT, nous avons comme première action importante l'installation des Comités locaux de fluidité des transports sous la présidence des préfets. Ce qui sous-entend que la question sera traitée au niveau du Cabinet du ministre des Transports, mais aussi relayée au niveau local par les préfets.

 

Ces instances sont ouvertes à toutes les organisations impliquées dans la gestion de la fluidité de la facilitation des transports, notamment les consommateurs, les transporteurs, les organisations socio-professionnelles des secteurs du vivrier, du café-cacao, du commerce, etc.

Le second grand chantier que nous comptons mener à terme est de faire de l'OFT un organe de référence en matière de données sur la fluidité des transports.

 

En cela, nous avons conclu des conventions avec CODINORM pour instituer la démarche qualité. Nous sommes également en train de penser à la mise en œuvre d'un partenariat avec le CNTIG. La convention a déjà été signée pour que nous puissions être le siège d'une institution qui pourra mettre à la disposition de tous les partenaires les données sur la fluidité et la facilitation en Côte d'Ivoire.

 

La fluidité étant un binôme de l'économie, toutes les économies réalisées à travers la lutte contre la tracasserie et le racket permettent d'alléger le panier de la ménagère, donc de lutter contre la cherté de la vie. En termes d'impact réel, ce sont les populations qui vont bénéficier tant du point de vue de la mobilité, que du point de vue du pouvoir d'achat, puisque la lutte contre la cherté constitue le cœur de nos actions.

Que fait l’OFT pour rassurer les populations sur la fluidité routière durant la période particulière des fêtes de fin d’année ?

 Sous le couvert et selon les instructions de M. le ministre des Transports, nous avons en projet de lancer une vaste campagne d'information à travers les panneaux, la télé, la radio, ainsi que tous les supports de communication pour sensibiliser, informer les populations sur la fluidité.

 

À travers également notre contribution dans les organes de gestion avec nos partenaires, nous allons également attirer l'attention des populations, des conducteurs et des usagers de la route, sur la nécessité d'observer les règles de bonne conduite sur nos routes, notamment les dispositions du Code de la route.

 

Vous verrez donc incessamment une vaste campagne intensive de communication, d'information et de sensibilisation à l'endroit des usagers et de toutes les populations ivoiriennes, afin qu'elles puissent avoir un comportement discipliné, respectueux des règles de sécurité du Code de la route, pour que les fêtes de fin d'année soient des fêtes de souvenirs heureux dans les familles, dans les lieux de travail et de manière générale en Côte d'Ivoire.

J'en profite pour souhaiter une excellente et heureuse année à tous les foyers en Côte d'Ivoire.

 Votre mot de fin

 Le mot de fin que je voudrais relayer ici, au nom de Monsieur le ministre des Transports, sera de dire aux populations que l'OFT est ouvert. En tant qu'observatoire, nous sommes prêts à répondre à leurs appels, à les traiter et leur réserver les suites conséquentes.

La fluidité va de pair avec le comportement de l'usager, du conducteur, du transporteur. Ce qui montre que la fluidité est une cause nationale. C'est en cela que nous comptons mettre en œuvre, à partir de 2025, une alliance pour la fluidité et la facilitation des transports qui pourra réunir toutes les énergies, intelligences et synergies permettant de faire de la fluidité et de la facilitation une cause nationale.

En cela, les journalistes, religieux, transporteurs, commerçants, leaders d'opinion, influenceurs, artistes, et autres compétences seront appelés autour de l'OFT afin de faire de la fluidité et de la facilitation des transports une cause nationale qui ira jusqu'au dernier hameau en Côte d'Ivoire afin que les populations puissent vivre d'une mobilité plus forte, plus moderne et plus intelligente.

 

CICG