Caroline Kouamé : « Ce Festival est la lucarne idéale pour l’émancipation de la femme »
Caroline Kouamé : « Ce Festival est la lucarne idéale pour l’émancipation de la femme »
La 6e édition du Festival Féminin pluriel aura lieu en avril 2025. Marraine de cette activité culturelle, Caroline Adjoua Akpouè, épouse Kouamé, directrice générale de Grâce Service nettoyage, une structure basée à Bouaké, s’est confié a nous.
Dans ses propos, elle admet que magnifier la gente féminine est l’illustration parfaite de son émancipation, un idéal prôné par les
Organisateurs dudit festival.
Présentez-vous à nos lecteurs.
Je suis Caroline Adjoua Akpouè, épouse Kouamé, responsable Gras-Service nettoyage, structure siégeant à Bouaké, et marraine de l’édition de Féminin pluriel qui se déroulera en 2025.
Que représente la culture pour vous au point d’accepter d’être la marraine de ce festival dédié aux femmes ?
Pour moi la culture est un assemblage des arts dans le premier des temps. Elle constitue le socle baptismal de la renaissance, voire le reliquat de ce que nous ont légué nos ancêtres.
Elle est l’élongation de l’ancrage de nos peuples à ses racines, que nous avons le devoir de préserver et perpétuer, en la rependant à travers ses tentacules, par le canal de nos différents laboratoires le plus loin possible que nous le pouvons.
Quels sont vos liens avec la culture?
Comme chaque être vivant ne reniant pas ses racines, j’ai la culture dans les veines depuis ma venue sur terre.
Sûrement que c’est par télépathie, mais je dirai plutôt par magnétisme embryonnaire. C’est une chose ou un esprit qui me suit et que je ne peux en aucun cas m’en défaire.
Cette contamination est si forte que je la traîne depuis ma jeunesse. Et ne pouvant plus la mettre dans la case au refus, j’ai décidé depuis un bon moment de participer à son éclosion, en me mettant à son service en qualité de mécène.
Depuis quand vous vous êtes jeté dans cette arène comme mécène ou marraine culturelle ?
Je faisais le mécénat par à-coups. Véritablement, c’est depuis 2023 que j’ai décidé de me mettre à fond, en débutant par des jeunes chrétiens catholiques, à qui j’ai apporté mon soutien. Le goût et l’envie aidant, dès que j’ai eu connaissance des travaux de Momo Ekissi, je n’ai pas hésité par deux fois avant de lui apporter mon concours. En effet, depuis longtemps qu’il est installé en Allemagne, au lieu de se soustraire de la culture ivoirienne, il en est devenu l’ambassadeur. Jugez-en vous mêmes par l’excellent travail de mélange linguistique dont il est l’acteur entre l’Allemagne son pays d’adoption et la Côte d’Ivoire son pays d’origine.
A ce genre d’initiative, je ne peux qu’apporter mon concours, surtout qu’il est un des acteurs sans le savoir de la lutte pour l’émancipation de la femme.
C’est donc cela qui vous a émulé pour joindre votre voix à ce festival ?
En effet, le Festival Féminin pluriel est la lucarne idéale pour donner l’expression et les voies de l’émancipation à la femme. Soufrez que je le dise, aujourd'hui quand on parle des activités pouvant accroître la renommée, il est devenu un sacerdoce pour des gens de mettre les femmes à la marge.
Or, ce festival s’avère un tremplin ou du moins une rampe de lancement de la présentation des travaux et du savoir faire des femmes. Ce sont les principales raisons qui m’ont fait joindre la voix à celle des organisateurs. Je me suis donc dit, pourquoi ne pas apporter mon soutien à la culture féminine ? C’est pour moi un canal pour dire à mes soeurs que la culture n'est pas exclusivement destinée aux hommes. Les femmes peuvent d’ailleurs apporter leur soutien à sa propulsion.
Votre participation a-t-elle pour objectif d’émanciper la femme seulement, ou dans un sens plus large pour soutenir l'événement culturel ?
Les deux entendements me vont et sont le résumé de ma potentielle participation. En effet, l’un mis dans l’autre apporte de l’aisance à mon intention.
Alors, sur quel mot devons-nous nous séparer ?
Je tiens à dire merci à Momo Ekissi, qui vient de me connaître grâce à son excellent travail loin de sa patrie, qui somme toute m’a poussée à me vouloir marraine de son festival.
Je remercie son équipe qui sert d’appui à sa promotion. Sans oublier Françoise Remarck, la ministre de la culture qui apporte son soutien à cet artiste.
J’ose espérer que la fête sera belle avec surtout des femmes qui nous présenteront de beaux tableaux de leurs travaux. Je remercie les hommes qui prônent l’égalité du genre dans toutes ses composantes.
Et que l’édition 2024 du Festival Féminin pluriel soit la plus belle.
Propos recueillis par Ouattara Koffi.