Bouaké : Les préparatifs de la Tabaski battent leur plein malgré la cherté des moutons
Bouaké : Les préparatifs de la Tabaski battent leur plein malgré la cherté des moutons

À l’approche de l’Aïd El Kebir, encore appelée fête de la Tabaski, l’effervescence gagne progressivement la ville de Bouaké.
Fidèles musulmans, commerçants et couturiers sont tous à pied d’œuvre pour faire de cette célébration un moment de ferveur et de partage, chacun selon ses moyens.
Comme à l’accoutumée, le marché à bétail de Sakabo est le cœur battant de ces préparatifs. Pourtant, cette année, les prix des moutons connaissent une hausse notable, au grand dam des clients. Malgré tout, les étals sont bien fournis à quelques jours du grand jour.
« Les clients sont rares malgré l’abondance du bétail. On dirait que les gens n’ont pas assez d’argent cette année », se plaint Diallo Moussa, vendeur de moutons, qui tente tant bien que mal d’écouler ses bêtes.
Si l’achat du mouton reste une priorité pour les fidèles, d’autres dépenses viennent alourdir la facture. Au grand marché de Bouaké, les boutiques de prêt-à-porter et de tissu ne désemplissent pas. Les clients y affluent pour acheter des habits neufs, une tradition indissociable de la fête.
Nama, vendeur de bazin, se montre plutôt satisfait de cette période : « J’ai fait le plein de marchandises pour anticiper la demande. Et franchement, ça marche bien. Les clients viennent en nombre. »
Chez les couturières, l’ambiance est également électrique. Entre les commandes de dernière minute et les clients impatients, l’heure est à la pression maximale. Les machines à coudre ne s’arrêtent presque jamais.
« C’est la période où on travaille le plus. Depuis une semaine, je ne dors presque pas. Il faut livrer à temps », confie une couturière débordée.
Célébrée deux mois et dix jours après le Ramadan, l’Aïd El Kebir est la plus grande fête de l’islam. Elle commémore l’acte de foi du prophète Ibrahim (Abraham) qui accepta de sacrifier son fils Ismaël en obéissance à Dieu.
Chaque année, cette fête religieuse est l’occasion pour les musulmans du monde entier de renouveler leur foi, de partager avec les plus démunis et de resserrer les liens sociaux.
À Bouaké, malgré les difficultés économiques, la ferveur religieuse et la volonté de célébrer dans la dignité restent intactes.
WK