Serey Eiffel Philippe sort du silence avant la présidentielle : Ce qu'il faut retenir
Serey Eiffel Philippe sort du silence avant la présidentielle : Ce qu'il faut retenir

À quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre, les observateurs avisés de la scène politique ivoirienne s’inquiètent du climat préélectoral, notamment en raison des exclusions de quatre candidats potentiels dont les noms ne figurent pas sur la liste électorale récemment publiée par la Commission Électorale Indépendante (CEI).
Selon Africa Intelligence, l’ancien conseiller spécial du président Alassane Ouattara, Philippe Serey-Eiffel, figure bien connue de la sphère politique, est sorti de son silence pour dénoncer l’élimination du président du PDCI-RDA, Cheick Tidjane Thiam, considéré comme le principal challenger du chef de l’État sortant.
Dans une prise de parole ferme, il appelle le Président Ouattara à garantir un scrutin inclusif, permettant aux électeurs de choisir librement celui ou celle qui dirigera le pays pour les cinq prochaines années.
La prise de position de Philippe Serey-Eiffel, ancien collaborateur de premier plan, s’est traduite par l’envoi d’une lettre officielle adressée à son ex-patron.
Il y exprime ses vives préoccupations face à ce qu’il qualifie de dérive grave dans le processus démocratique, suite à l’éviction de candidats majeurs de la course à la magistrature suprême.
« Aujourd’hui, notre pays est à la croisée des chemins », écrit-il, soulignant l’urgence de préserver la paix sociale après plusieurs décennies marquées par des crises politico-militaires.
Il exhorte le Président de la République à prendre en main la situation afin de renforcer la cohésion nationale et la stabilité.
La Côte d’Ivoire, locomotive économique de l’UEMOA, doit garantir un climat de confiance à ses partenaires techniques et financiers.
Philippe Serey-Eiffel, qui a activement contribué à la modernisation du pays aux côtés de feu le président Félix Houphouët-Boigny, dit ne pas être rassuré par les discours actuels des acteurs politiques, en particulier ceux émanant du parti au pouvoir.
Il déplore l’absence de volonté d’ouvrir un véritable dialogue politique susceptible de désamorcer la crise électorale qui se profile à l’horizon.
Adou Evariste Analyste politique