L’UNICEF plaide pour des évaluations publiques sensibles aux droits de l’enfant
L’UNICEF plaide pour des évaluations publiques sensibles aux droits de l’enfant

C’est à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, que l’UNICEF a fait entendre une voix forte en faveur des enfants, à l’occasion du Forum International Francophone de l’Évaluation (FIFE) 2025.
Le mercredi 11 juin, en partenariat avec le Ministère de l’Économie, du Plan et du Développement (MEPD) et le Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, l’organisation a organisé un panel de haut niveau sur le thème : « Investir dans le futur : Accélérer les résultats pour les enfants grâce à des évaluations sensibles aux droits des enfants, adolescents et jeunes ».
Ce rendez-vous, inscrit dans la dynamique du FIFE 2025 (du 10 au 12 juin), a rassemblé des acteurs clés – décideurs politiques, experts, parlementaires et représentants de la jeunesse – autour d’une idée centrale : faire de l’évaluation des politiques publiques un levier d’impact durable sur la vie des enfants.
Dans son intervention, Jean François Basse, Représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire, a été sans équivoque :
« Pour bâtir des politiques publiques plus équitables et plus résilientes, il est impératif de considérer les enfants comme des agents de changement. Leurs voix, leurs vécus, et leurs aspirations doivent être intégrés à toutes les étapes du processus évaluatif », a-t-il souligné avec conviction.
Le panel, modéré par Mme Ndeye Djigal Sall (UNICEF Côte d’Ivoire), a vu intervenir des figures engagées : Marcellin Cissé (MEPD), l’honorable Abdoulaye Méïté (Assemblée nationale), Souraya Hassan (UNICEF WCARO), Monnie Tchrioff (Conseil National des Jeunes) et Mme Koné (RIFE-Eval). Tous ont insisté sur l’urgence d’adapter les méthodes d’évaluation aux besoins spécifiques des enfants, surtout les plus vulnérables.
« Les évaluations publiques ne doivent plus être de simples exercices technocratiques. Elles doivent refléter les réalités vécues par les enfants dans nos quartiers, nos écoles, nos hôpitaux », a lancé Mme Tchrioff, appelant à plus de co-construction avec la jeunesse.
Ce plaidoyer s’inscrit dans un contexte favorable : la récente adoption d’une loi en Côte d’Ivoire sur l’évaluation des politiques publiques. Une avancée saluée par l’UNICEF, qui voit là une opportunité de promouvoir une gouvernance fondée sur l’évidence, la transparence et la participation.
« Cette loi est une chance. À nous tous institutions, société civile, jeunes – de nous en saisir pour en faire un outil de transformation sociale », a encouragé Souraya Hassan.
À travers cette initiative, l’UNICEF réaffirme son engagement à soutenir la mise en œuvre de politiques plus inclusives, capables de répondre aux défis d’un monde en transition. Une démarche qui pourrait bien redéfinir l’évaluation publique en Afrique francophone, à la lumière des droits de l’enfant.
Josué Koffi