Concours / Ma Thèse en 180 secondes, le vainqueur Antoine Ide déclare : « Je suis heureux et fier d'avoir remporté le 1er prix. »
Concours / Ma Thèse en 180 secondes, le vainqueur Antoine Ide déclare : « Je suis heureux et fier d'avoir remporté le 1er prix. »
En trois minutes chrono, le Belge Antoine Ide a convaincu les sept jurés avec son exposé clair et concis ce jeudi 21 novembre 2024, à la salle Lougah François du Palais de la Culture Bernard Dadié d'Abidjan-Treichville
. En remportant ainsi le 1er Prix du jury, Antoine Ide devient le 10e lauréat du concours international de vulgarisation scientifique « Ma Thèse en 180 secondes », initié l’Association francophone pour le savoir (ACFAS). Son sujet de recherche, intitulé
« Caractérisation de l'huile d'amande de Ricinodendron heudelotii et évaluation de la pertinence de son utilisation comme source d'acides linoléniques conjugués », a été présenté en français avec une grande clarté.
Cet étudiant de l'Université catholique de Louvain a disséqué ce sujet sur l’arbre de Akpi en termes simples, faisant preuve d'un talent oratoire, d'une éloquence et d'une structuration logique remarquables.
« J'ai passé une belle soirée. Je suis heureux et fier d'avoir remporté le 1er prix du jury », a déclaré le doctorant en sciences agronomiques et ingénierie biologique après la remise de son prix.
Antoine Ide devance ainsi Akoua Okpeh Viviane Kotoutou du Togo, avec son projet sur les « Actions biochimiques au niveau moléculaire des métabolites secondaires d'un extrait de la plante Ageratum conyzoides Linn dans le processus de cicatrisation », et Sandra Ranaivomana de l'Université de Toliara, Madagascar, respectivement 2e et 3e Prix du jury.
Quant au Prix du public, il a été raflé par l'Ivoirienne Boga Lydia Noëlle, avec un score de 1 424 voix sur les 4 419 votes enregistrés.
Absente à la cérémonie pour cause de maladie, c'est dans une vidéo émouvante, où elle apparaissait quelque peu groggy, que la doctorante de l'Université Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire a fait son exposé sur le thème : « Conception de systèmes de mobilisation des ressources en eau pour la résilience des aménagements agropastoraux en saison sèche, dans les zones arides et semi-arides : cas des régions du Poro et du Tchologo au nord de la Côte d'Ivoire ».
Selon la présidente du jury, l'Ivoirienne Véronique Yoboué, aucun des 20 candidats originaires de 19 pays d'Afrique, d'Amérique et d'Europe n'a démérité. « La délibération a été difficile, car ils ont tous été excellents. Ce n'était pas facile, mais nous sommes satisfaits du résultat », a-t-elle affirmé avant de proclamer les trois lauréats de cette édition 2024 du concours, initié par l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et le comité « Ma Thèse en 180 secondes » en faveur des doctorants francophones du monde entier.
Représentant le Vice-président de la République, patron de cette finale internationale du concours « MT 180 », Épiphane Zoro Bi Ballo a salué la prouesse et la rigueur des différents candidats pour avoir rendu accessible leurs thèmes complexes à un large public.
« Je vous encourage à poursuivre vos travaux avec la même passion et la même détermination. Continuez à innover, à explorer et à partager, car le monde a besoin de votre lumière et de vos idées. Le monde a besoin de votre vision. (...)
La science est un levier de développement », a conseillé le président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), avant de se réjouir que « la relève est assurée ».
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), Adama Diawara, a déclaré que le concours « Ma Thèse en 180 secondes » est bien plus qu'un simple concours : il offre une opportunité aux doctorants de se faire entendre et d'ouvrir les portes des laboratoires au grand public.
Le professeur Adama Diawara a profité de l'occasion pour remercier les présidents des universités ivoiriennes pour l'organisation de ce concours dans leurs institutions.
« Cela permet aux populations de découvrir les résultats de la recherche scientifique qui est prolifique en Côte d'Ivoire, comme en témoignent les réussites de nos enseignants-chercheurs dans les différents concours du CAMES.
Aujourd'hui, en Côte d'Ivoire, on trouve des chercheurs qui trouvent », a-t-il ajouté avec humour, en réponse à une boutade de son précédent Balla Kéita, qui plaisantait sur le fait qu'à une époque, « on cherchait des chercheurs qui trouvent » sur les bords de la lagune Ébrié.
Au nom du recteur de l'AUF, Slim Khalbous, Ouidad Tebbaa, directrice AUF Afrique de l'Ouest, s'est réjouie des réformes engagées par l'État ivoirien dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les qualifiant de remarquables.
« Nous sommes fiers des autorités ivoiriennes et des présidents d'universités », a-t-elle déclaré, tout en rappelant que ce concours crée une communauté fraternelle de chercheurs qui se rencontre et tissent des liens forts.
Après le Sénégal en 2019, la Côte d'Ivoire a accueilli cette édition marquant le 10e anniversaire de la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes » à Abidjan.
Patrick KROU